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Lyon : un jeune garçon tabassé pour avoir défendu des filles

L'affaire a suscité des réactions sur les réseaux sociaux, où le hashtag #JusticePourAugustin fait écho à l'affaire, et dans le milieu politique.

Selon les forces de l'ordre, aucun appel n'a été passé aux pompiers ni à la police vendredi soir, ni de la part d'éventuels témoins, ni de la victime. (Photo d'illustration)
Selon les forces de l'ordre, aucun appel n'a été passé aux pompiers ni à la police vendredi soir, ni de la part d'éventuels témoins, ni de la victime. (Photo d'illustration) HJBC - stock.adobe.com

Un garçon de 17 ans a été passé à tabac vendredi 21 août au soir à Lyon, après avoir empêché un groupe de jeunes de s'en prendre à des filles, et sa famille a porté plainte, a annoncé son frère sur les réseaux sociaux.

Cette plainte a été déposée dimanche à la gendarmerie de Fontaines-sur-Saône, a confirmé à l'AFP une porte-parole de la police lyonnaise qui a récupéré le dossier lundi et mène désormais l'enquête sur les faits.

Ceux-ci se sont déroulés vendredi vers 23h00 à proximité d'une supérette de la place Bellecour, selon le récit du frère qui raconte sur Facebook que 5 individus ont «commencé à agresser des filles» à un arrêt de bus. «Voyant cela, mon petit frère Augustin de 17 ans a pris leur défense en retenant ces individus le temps qu'elles rentrent à l'abri dans le Monoprix. À cinq contre lui (...) ils l'ont fracassé gratuitement sans que personne n'intervienne, ni pour les filles, ni pour lui», a ajouté le frère, évoquant «plusieurs dents cassées, une fracture de la mâchoire».

Selon la police, aucun appel n'a été passé aux pompiers ni à la police vendredi soir, ni de la part d'éventuels témoins, ni de la victime. Selon le site d'information LyonMag, qui a révélé l'affaire lundi, l'adolescent s'est rendu à l'hôpital accompagné d'un proche.

Interrogé lundi par l'AFP, un responsable de la supérette présent vendredi soir a répondu n'avoir appris les faits que ce lundi, faute d'avoir vu quoi que ce soit vendredi. La police compte exploiter notamment la vidéosurveillance de la place Bellecour et de ses abords.

L'affaire a suscité des réactions sur les réseaux sociaux, où le hashtag #JusticePourAugustin fait écho à l'affaire, et dans le milieu politique. «Comme pour Marin (un étudiant passé à tabac en 2016 à Lyon pour avoir défendu un couple qui s'embrassait dans la rue, ndlr), comme pour Axelle (une aide-soignante fauchée mortellement après une altercation avec des jeunes en juillet à Lyon, ndlr), les agresseurs sont toujours les mêmes racailles. Bravo à Augustin pour son courage qu'il paie à grand prix», a tweeté notamment la conseillère régionale RN Agnès Marion, qui était candidate aux municipales.

«Le courage admirable du jeune Augustin mérite que la violence de ses agresseurs soit frappée lourdement. La place Bellecour ne peut pas être abandonnée à des bandes de sauvages. Il faut refuser cette soumission», a tweeté ensuite le président LR de la Région Laurent Wauquiez.


À voir aussi - Quand personne ne bouge en cas d'agression: qu'est-ce que «l'effet spectateur» ?

47 commentaires
  • bramante
    le 29/08/2020 à 18:02

    Tiens! Nôtre président n'est pas monceau créneau?

  • boubounet
    le 29/08/2020 à 14:44

    Son frère décrit bien sur Facebook les événements et l'origine des agresseurs. Avec 4 amis nous sommes tout à fait disposées à nous occuper de ces agresseurs en les prenant un par un!

  • Costa Raccaro
    le 29/08/2020 à 11:53

    Elle ont changé de trottoir a cause du soleil , sans doute ?

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