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Forbach Vente de feux d’artifice : la loi se durcit, mais l’engouement reste présent

Les feux d’artifice et autres fusées ou pétards sont présents partout, des rayons des grandes surfaces aux vendeurs de rue, jusqu’aux commerces plus spécialisés comme les armureries. Si les Gouvernement a durci la législation, notamment en ce qui concerne les mortiers, l’engouement est toujours présent pour illuminer le Nouvel An. Avec toutefois un budget revu à la baisse.
Michel Levillain - 30 déc. 2023 à 07:00 - Temps de lecture :
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Depuis près de trente ans, Fernand Schitter, qui tient en famille une armurerie à Stiring-Wendel, propose ses articles pyrotechniques.  Photo Michel Levillain
Depuis près de trente ans, Fernand Schitter, qui tient en famille une armurerie à Stiring-Wendel, propose ses articles pyrotechniques.  Photo Michel Levillain

Chaque année, à l’approche du réveillon du Nouvel An, les pétards et autres articles de pyrotechnie font leur retour à tous les coins de rue et dans les grandes surfaces ou boutiques éphémères. Mais la législation se durcit d’année en année pour contrôler le respect de la réglementation chez les commerçants et aussi les achats. Ce qui ne semble pas pour autant freiner cette envie irrépressible de faire parler la poudre à la Saint-Sylvestre. Avec toutefois une certaine mesure, qui a plusieurs causes.

Un budget à la baisse

Du côté de Forbach, la rue Nationale, qui mène jusqu’à Sarrebruck, foisonne de tentes qui vendent ces pétards, fusées et batteries, qui assurent le spectacle. Zone de l’Europe, c’est Rose qui tient un stand, en famille, depuis sept ans. Elle vient de Strasbourg, « où la réglementation est beaucoup plus stricte », elle l’admet, mais de son côté, « ça n’est pas un problème ». Pas de mortiers chez elle, et quelques conseils donnés, comme à cette mère de famille, Nathalie, venue avec son fils Gabriel, 5 ans. « Nous voulons marquer le coup, trouver quelques articles, surtout pour faire plaisir aux enfants, mais en gardant à l’idée la sécurité », glisse-t-elle. Elle partira avec quelques torches, des pétards et ce que l’on appelle les “claque-doigts”, très prisés. Et non dangereux… S’il y a la réglementation, les vendeurs remarquent surtout « une baisse du pouvoir d’achat, et ce que l’on consacre aux artifices, entre 40 et 50 euros pour les Français, un peu plus côté Sarrois, 60 euros minimum. » Il faut surtout veiller à conserver ces produits à l’abri de l’humidité, au risque d’avoir l’effet d’un pétard mouillé…

Les tentes se multiplient rue Nationale notamment, pour proposer pétards et feux d’artifice. Ces Strasbourgeois tiennent leur stand en famille depuis sept ans sur la zone commerciale. Photo Michel Levillain

Les tentes se multiplient rue Nationale notamment, pour proposer pétards et feux d’artifice. Ces Strasbourgeois tiennent leur stand en famille depuis sept ans sur la zone commerciale. Photo Michel Levillain

Une clientèle sarroise en hausse

Même constat chez Fernand Schitter qui, lui, tient une armurerie à Stiring-Wendel, rue Nationale, depuis près de trente ans. Autant d’années où il a vendu en cette période des articles de pyrotechnie. On dépense moins, mais on ne sacrifie pas à cette tradition. « Cela fait plusieurs années déjà que la réglementation change et qu’il y a des restrictions ou des interdictions, comme sur la vente de mortiers. » Pour les fusées , « il faut donner une pièce d’identité et nous devons tenir un registre avec le nom de la personne, son adresse, et la quantité achetée. » Côté batteries, qui représente l’essentiel du chiffre d’affaires, puisque suivant les modèles, on peut aller jusqu’à plusieurs centaines d’euros, moins de souci, « c’est autorisé pour une utilisation personnelle ». Dans tous les cas, on reste sur « des catégories F1/F2 ou K1/K2 », car au-delà, les produits ne sont réservés qu’aux professionnels.

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Proche de la frontière, il voit passer beaucoup de Sarrois. La réglementation est différente sur les catégories, et elle dépend de chaque länder. Les prix sont souvent moins chers qu’en France, notamment dans les grandes surfaces. Quel est donc l’intérêt d’aller en France ? « La quantité de poudre dans les batteries. 400 g en moyenne contre 220 à 230 côté allemand », glisse l’armurier. « Forcément, le prix est réduit, mais l’effet est différent, et ça monte moins haut… » Nos malins cousins germains ont comparé et c’est le “sell in France” qu’ils préfèrent. Et Fernand n’hésite pas à livrer, en spécialiste, quelques conseils de sécurité. Pour que la fête soit belle jusqu’au bout.