Régionales : des accords de fusion à gauche dans la plupart des régions

 

Régionales : des accords de fusion à gauche dans la plupart des régions

    Au lendemain du premier tour des régionales, où le FN a réalisé une percée historique, le second tour est déjà dans toutes les têtes. Le parti de Marine Le Pen arrive premier dans six régions sur treize.

    Le PS veut rester optimiste pour l'Ile-de-France. Claude Bartolone (25,2 %) pense qu'avec les voix des écologistes et celles du Front de gauche, il peut gagner face à Valérie Pécresse (30,5 %). Mais là aussi, le report des voix n'est pas automatique et la dynamique dépendra des discussions d'entre deux tours. Si le PS va se retirer en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, deux régions où le parti se classe en troisième position, le candidat socialiste dans le Grand Est - distancé par les candidats du FN et des Républicains - a annoncé qu'il se maintiendrait malgré la consigne du parti.

    Les Républicains ont quant à eux réuni leur bureau politique en fin de matinée. Tous les responsables n'était pas sur la même ligne que Nicolas Sarkozy qui refuse toute fusion ou tout retrait de liste pour contrer le FN.

    Alors que les listes socialistes en PACA et dans le Nord-Pas-de-Calais, arrivées en 3e position derrière le FN et la droite,  ont accepté de se saborder, seule celle du socialiste Jean-Pierre Masseret, dans le Grand Est (Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne) a décifé de se maintenir contre la consigne du patron du PS Jean-Christophe Cambadélis.

    Dans la soirée, le Premier ministre Manuel Valls a trés clairement appelé à voter à droite dans les trois régions concernées pour faire barrage au FN. Dans le même temps, Nicolas Sarkozy défendait sa décision de ne retirer aucune liste, notamment en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, où la liste LR est arrivée 3e, derrière le FN et le PS.

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    20 h 58. Un accord PS et EELV dans les Pays de la Loire. Les listes fusionnées affronteront dans une triangulaire la droite, arrivée en tête, et le FN.

    20 h 52. Cambadélis annonce des accords à gauche dans toutes les régions françaises, à l'exception des trois où le PS s'est retiré.

    20 h 35. «Pas de combine entre nous», dit Sarkozy à propos du retrait des listes PS. «Le Parti socialiste a pris sa décision, je la respecte, explique le président des Républicains (LR) sur France 2. Nous avons pris notre décision. [...] Y'a pas d'accord entre nous. Y'a pas d'accord entre nous, y'aura pas de combine. Ils l'ont fait sans que nous ne leur demandions rien, dans la clarté de leur décision»

    20 h 30. Dany Boon s'engage. L'acteur de «Bienvenue chez les Ch'tis» estime sur sa page Facebook que «voter pour l'extrême droite ne résoudra aucun des problèmes actuels, au contraire».

    20 h 25. Sarkozy «déçu». «Le FN fait 27,5 et les Républicains font 27, c'est une déception pour nous», reconnaît Nicolas Sarkozy interrogé dans le journal de France 2. «Mais on est, dit-il, la seule force qui peut faire barrage au FN».

    20 h 22. Marine Le Pen restera présidente de Nord Pas de Calais «jusqu'au bout».  La patronne du FN affirme que, si elle était élue présidente de la région Nord-Pas de Calais-Picardie dimanche, elle occuperait le poste «jusqu'à ce qu'(elle soit) élue présidente de la République».

    20 h 20. Valls appelle Masseret à être digne. Sur TF1, le Premier ministre appelle la tête de liste PS dans le Grand Est à se retirer du second tour. «Dans ces moments-là, il ne faut pas s'accrocher. On doit être à la hauteur de l'enjeu.»

    20 h 16. BFMTV conteste l'affirmation de Christian Estrosi (LR), tête de liste en PACA, qui l'accuse d'avoir «soutenu le Front National de manière honteuse». Selon la chaîne, «au niveau national, 30,4% des temps de parole ont été accordés au PS, 28,3% à Les Républicains, 13,7% au FN, 6,2% à EELV, 4,9% à l'UDI, 3,8% au Parti de Gauche, 3,1% au PCF, 2,9% au Modem et 2,4% à Debout la France» entre le 26 octobre et le 4 décembre. Pour Paca, indique encore BFMTV, 36,8% des temps de parole ont été accordés au PS, 34% à Les Républicains-UDI, 17,8% au FN, 4,5% à Ligue du Sud, 4,1% au Front de Gauche-EELV et 2,6% à Alliance écologiste indépendante».

    20 h 05. Manuel Valls «vote» LR dans le Grand Est. «J'appelle à voter Richert» explique à son tour le Premier ministre Manuel Valls, invité du journal de TF1.  Il appelle aussi à voter à droite en PACA et dans le Nord-Pas-de-Calais.

    19 h 58. Le PS fusionne avec EELV et le Front de gauche en Normandie.   Le PS (23,5%)était arrivé en troisième position, derrière Hervé Morin (UDI LR) et la liste FN.

    19h45. Grand Est: Cambadélis (PS) appelle à voter pour Philippe Richert (LR). Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a appelé lundi à voter pour le candidat des Républicains dans la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, où le candidat PS refuse de retirer sa liste malgré une triangulaire avec le Front national. Interrogé sur BFMTV sur le fait de savoir s'il appelait à voter en faveur de Philippe Richert au second tour des élections régionales, M. Cambadélis a répondu: «Oui, bien sûr, si on «se retire, c'est pour que l'autre gagne, c'est évident.»

    19h31. Ile-de-France :  Pécresse (LR) repart en campagne avec un «projet clairement de droite». Valérie Pécresse, tête de liste LR-UDI-MoDem aux élections régionales en Ile-de-France, est repartie lundi en campagne dans les rues de Paris avec un «projet clairement de droite». Les électeurs ont «à choisir entre un projet de gauche avec aucune priorité sur la sécurité et des hausses d'impôts prévisibles, et un projet clairement de droite qui rétablit l'autorité, fait des économies, lutte contre la gabegie et tous les communautarismes», a indiqué la candidate devant la presse.

    VIDEO. Pécresse propose 400 millions d'économies

    19h05. Rhône-Alpes-Auvergne : Queyranne rassemble à gauche pour le second tour. Jean-Jack Queyranne, tête de liste PS et président sortant de la région Rhône-Alpes, a annoncé le ralliement des listes communiste et EELV-PG au second tour des élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes. Jean-Jack Queyranne est arrivé en troisième position dimanche soir (23,93%), derrière le candidat de droite Laurent Wauquiez (31,73%) et le candidat du FN Christophe Boudot (25,52%). Compte-tenu de ces résultats et en fonction du report des voix, le second tour du scrutin s'annonce serré.

    18h50. Nord-Pas-de-Calais-Pïcardie : Marine Le Pen veut supprimer «la coopération internationale» de la région. «Je pense que ce n'est pas du tout le rôle de la région que de payer des moustiquaires aux détenus au Sénégal dans le cadre de la lutte contre le paludisme, a déclaré la tête de liste FN dans le Grand Nord sur RMC. Dans notre région où les maladies graves et le cancer notamment font des ravages, les enfants autistes, on est obligés de les envoyer en Belgique parce qu'on n'a pas de structures pour les accueillir. Je vais supprimer toute la coopération internationale (...) parce que chaque euro dépensé devra être un euro utile pour la région et les habitants.» Des propos jugés «indignes» par Annick Girardin, la secrétaire d'Etat au Développement.

    18h45. Grand Est : Masseret «regrette» d'avoir déçu son «ami» Manuel Valls. Jean-Pierre Masseret, le chef de file socialiste dans le Grand Est, a choisi de maintenir sa liste malgré la consigne de retrait venue de la rue de Solférino. Le président sortant du conseil régional de Lorraine a confié sur RTL que Manuel Valls l'a contacté en personne pour le faire changer d'avis. En vain. «Je pense que je l'ai déçu, oui, et je le regrette parce que ma vie ne consiste pas à faire du tort ou empêcher le Premier ministre, assure-t-il. Je pense que déserter le combat ne me parait pas en tout cas être la ligne d'action qui doit être suivie aujourd'hui. J'ai échangé des SMS avec le Premier ministre qui est un ami, que je respecte, mais je suis désolé de ne pas avoir pu répondre positivement à sa démarche.»

    18h25. Grand Est : Philippot ne coupera pas les budgets du planning familial si le FN s'impose. Interrogé sur BFM TV, Florian Philippot s'est exprimé sur les mesures qu'il prendrait s'il était élu à la tête de la région Alsace-Chapagne-Ardennes-Lorraine. Le vice-président du FN a notamment indiqué qu'il réorienterait le budget du conseil régional dévolu aux migrants vers les personnes âgées. «Je ne couperai pas les budgets du planning familial, j'ai d'autres priorités», a-t-il ajouté. Une mesure polémique portée par Marion Maréchal-Le Pen pour la région Paca.

    18h15. Paca : Castaner (PS) invité du journal de 19 heures sur France 3. La tête de liste socialiste en Paca a retiré sa liste après être arrivé troisième au premier tour des régionales. Christophe Castaner s'expliquera sur son choix - critiqué à gauche - dans le journal de 19 heures de l'antenne régionale de France 3.

    18h05. Paca : le Front de gauche veut que la gauche soit présente au second tour. Jean-Marc Coppola, le candidat Front de gauche qui conduisait une liste commune avec EELV au premier tour des régionales, a annoncé vouloir «explorer la voie du rassemblement pour être présent au second tour». «Je ne me résous pas à ce que la gauche soit absente de la Région pour les six années à venir, déclare-t-il dans un communiqué. En décidant de se retirer de la course, le PS opte pour l'impuissance et la capitulation. Il prive ainsi les électrices et électeurs de la possibilité de choisir la voie du combat politique et de la résistance à l'extrême droite.» Christophe Castaner, la tête de liste PS en Paca, a annoncé le retrait de sa liste pour faire barrage au FN.

    17h55. Bartolone annonce la fusion de sa liste avec celles du PCF et des Verts. Sur Twitter, la tête de liste socialiste en Ile-de-France a annoncé avoir «trouvé un accord» pour fusionner sa liste avec celles de Pierre Laurent et d'Emmanuelle Cosse. Une nouvelle confirmée par le chef de file des communistes.

    17h50. Paca : Mennucci veut qu'Estrosi l'aide à «convaincre» les électeurs de gauche. Le député socialiste Patrick Mennucci a appelé Christian Estrosi à prendre des «engagements» sur un certain nombre de sujets «pour nous aider à convaincre» les électeurs de gauche de voter pour lui et ainsi faire barrage à Marion Maréchal-Le Pen, la candidat frontiste arrivée en tête au premier tour des régionales en Paca. «Ce n'est pas facile pour un homme de gauche de voter pour Christian Estrosi, confie Patrick Mennucci. Il est important qu'on ait des arguments pour convaincre les électeurs de gauche qu'il faut quand même y aller. On demande officiellement à Christian Estrosi et ses colistiers de prendre position sur plusieurs questions.» Le député cite notamment la politique culturelle de la région, les maisons de santé, la carte de transport régionale Zou! ou la mallette gratuite pour la formation des apprentis.

    17h40. Grand Est : la liste PS officiellement déposée. La liste du PS dans le Grand Est pour le deuxième tour des régionales a été déposée dans l'après-midi à la préfecture de Strasbourg (Bas-Rhin), a annoncé Paola Zanetti, la numéro un de la liste en Moselle. Jean-Pierre Masseret, la tête de liste socialiste dans la région, est arrivé en troisième position derrière le FN et les Républicains mais a donc refusé de retirer sa liste comme la rue de Solférino le lui enjoignait.

    17 heures. Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon : la liste LR-UDI est déposée. La liste LR-UDI-MoDem conduite par Dominique Reynié pour le deuxième tour des régionales a été déposée ce lundi et les bulletins de vote ont été imprimés, a annoncé le seul candidat de droite en France arrivé en troisième position au premier tour. «C'est parti, c'est imprimé, c'est déposé», a indiqué Dominique Reynié. Avec 18,84 % des vois, le politologue est arrivé treize points derrière le FN et six derrière la liste PS-PRG. Il avait indiqué dès dimanche soir qu'il maintiendrait sa liste. «Je l'ai toujours dit depuis le 7 mai : ni fusion, ni retrait. Le front républicain favorise l'élection du FN quand il veut l'empêche», estime-t-il. Dominique Reynié assure par ailleurs qu'il aurait maintenu sa liste même si Nicolas Sarkozy lui avait imposé de la retirer.

    16h35. Paca : Marion Maréchal-Le Pen moque la «grande coalition» du PS et des Républicains. Marion Maréchal-Le Pen estime que l'appel du candidat socialiste Christophe Castaner à faire barrage au FN - donc en votant pour la liste de Christian Estrosi - est «l'aveu de leur connivence». «Cette grande coalition ne nous effraie pas, elle ne nous inquiète pas», confie la nièce de Marine Le Pen, arrivée en tête dimanche dans la région avec 40,6 % des voix.

    16h25. «La Bretagne est une île», se félicite Urvoas (PS). Les résultats du premier tour des élections régionales démontrent que «la Bretagne est une île», juge Jean-Jacques Urvoas, député PS du Finistère et président de la commission des Lois de l'Assemblée. «L'image s'impose d'elle-même : la Bretagne est une île ! Jamais au lendemain d'un scrutin national, le contraste entre les résultats dans la région et dans le reste du pays n'auront été aussi différents qu'aujourd'hui», écrit-il sur son blog. Parmi les facteurs expliquant ce «formidable score qui place la Bretagne au premier rang des scores réalisés par les socialistes» en France, Jean-Jacques Urvoas évoque «l'image et la fonction de Jean-Yves Le Drian», tête de liste des socialistes dans la région. Le ministre de la Défense a réalisé un score de 34,9 %.

    16h20. Un tiers des 18-24 ans ont voté pour le FN. Selon un sondage Harris Interactive réalisé dimanche, un tiers exactement des voix des 18-24 ans se sont portées sur le FN lors du premier tour des régionales, loin devant le PS (21 %) et la droite (20 %).

    16h15. Rhône-Alpes-Auvergne : un élu FN de Clermont-Ferrand appelle à voter Wauquiez. Antoine Rechagneux, le chef de file FN du conseil municipal de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), a implicitement appelé à voter en faveur de Laurent Wauquiez (Les Républicains) pour faire barrage à la gauche lors de la triangulaire du second tour des régionales dans la région. Christophe Boudot, le candidat frontiste, est arrivé en deuxième position (25,5 %), derrière Wauquiez (31,7 %) mais devant le PS Jean-Jacques Queyranne (23,9 %). «Dans ce scrutin régional, ce sont les socialo-communistes-écolos qui risquent d'emporter la mise alors qu'ils sont minoritaires. Nous devons dès à présent faire preuve d'intelligence et faire barrage aux socialistes, estime le responsable FN. Laurent Wauquiez n'est pas un patriote mais c'est peut-être le seul qui avait clairement pris position pour le ni-ni.»

    16 heures. Paca : Castaner (PS) veut faire barrage au FN mais critique l'attitude d'Estrosi. La tête de liste socialiste en Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui a retiré sa liste après être arrivé troisième au premier tour des régionales, a de nouveau appelé à faire barrage au FN, arrivé en tête avec 40,55 %. Christophe Castaner en a profité pour critiquer l'attitude de Christian Estrosi, la tête de liste des Républicains. «Je sais que Christian Estrosi a toujours incarné la ligne la plus extrême, a-t-il déclaré. J'aurais même aimé un sursaut républicain dès hier (Ndlr : dimanche) soir : il aurait pu annoncer qu'il ne serait pas président de la région et qu'il laisserait la place à une personnalité plus ouverte.» Christophe Castaner accusé le maire de Nice (Alpes-Maritimes) «d'avoir totalement banalisé le discours du Front national».

    15h50. Grand Est : la liste PS sera déposée dès ce lundi à la préfecture. Selon l'entourage du candidat Jean-Pierre Masseret, la liste du PS pour le deuxième tour des régionales dans le Grand Est devrait être déposée dès ce lundi à la préfecture de Strasbourg, et ce en dépit de la demande de retrait dictée par la direction du parti socialiste.

    15h45. Vallaud-Belkacem s'inquiète pour les lycées en cas de victoires du FN. La ministre de l'Education nationale pointe le danger de confier les pouvoirs d'une région au Front national, un parti qu'elle considère anti-républicain. Les conseils régionaux ont notamment la charge des lycées. Najat Vallaud-Belkacem donne au Parisien quelques exemples de changements qui pourraient avoir lieu si le FN accède au pouvoir d'une région.

    15h15. Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : les listes PS et EELV fusionnent. Le candidat PS Alain Rousset, arrivé en tête au premier tour (30,4 %) dans la région, a fusionné sa liste avec celle de Françoise Coutant (5,6%), la tête de liste écologiste. «Oui, c'est fait», a annoncé Françoise Coutant. L'accord de fusion porte sur deux vice-présidences et 17 places éligibles pour les candidats écologistes, a-t-elle précisé. Virginie Calmels, la tête de liste pour Les Républicains arrivée dimanche deuxième avec 27,2 % des voix, a dénoncé un accord de fusion «cousu de fil blanc». Arrivé troisième avec 23,2 % des voix, le chef de file du Front national Jacques Colombier a dénoncé «de la petite tambouille politique».

    14h50. Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon : le maire de Montpellier ne veut pas du FN. Philippe Saurel, le maire (DVG) de Montpellier (Hérault), a dit ce lundi sa «détermination à s'opposer» au Front national... sans toutefois donner de consigne de vote. «Nous ne sommes pas propriétaires des voix (...) d'hommes et de femmes libres, mais la progression du Front national nous alarme», écrit l'édile dans un communiqué cosigné avec les douze autres têtes de «Citoyens du Midi». Cette liste n'a remporté que 5% des votes du premier tour des régionales. Le score du vice-président du FN Louis Aliot, en tête du scrution avec 31,83 % des voix, «conforte notre détermination à s'opposer à lui avec la plus grande fermeté, dimanche prochain».

    14h15. Nord-Pas-de-Calais-Picardie : «Je voterai Xavier Bertrand... même s'il ne le mérite pas», affirme Frédéric Cuvillier. Le député-maire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) explique sur Europe 1 qu'il votera «contre le FN» au second tour. Avant de dire avec difficulté qu'il votera pour le candidat Républicains... «même s'il ne le mérite pas».

    14h10. Grand Est : le PRG appelle à voter Les Républicains. Le parti radical de gauche appelle «pour faire barrage au FN» à voter pour Philippe Richert, le candidat LR en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, la seule région où il n'était pas allié avec le PS. Le PRG s'est uni dans le Grand Est au premier tour avec les écologistes faute d'avoir pu trouver un accord avec le PS Jean-Pierre Masseret.

    14 heures. Paca : un maire PS du Var demande à Castaner de se maintenir. Alors que, suivant les consignes de la rue de Solférino, le candidat PS en Paca Christophe Castaner a déclaré qu'il retirait sa liste, un appel est lancé par des socialistes du Var. Dans Nice-Matin, le maire socialiste de la Seyne-sur-Mer Marc Vuillemot lui demande de se maintenir. Il lui propose de «constituer une liste fusionnée, réunissant les listes de gauche et de l'écologie du premier tour». «L'argument d'une pseudo-responsabilité de favoriser l'élection du FN ne tient pas. En effet, même si la gauche ne devait pas être présente, il n'y aurait hélas, sauf miracle, aucune chance que la Région n'échappe au FN, au vu du score qu'il a réalisé ce dimanche», écrit  Marc Vuillemot.

    13h45. Mélenchon appelle ?être utile dimanche prochain». Jean-Luc Mélenchon est sorti de son silence pour appeler à «être utile dimanche prochain» au second tour des régionales. «Je partage la douleur et la stupeur de nombre d'entre vous, mais aussi la colère à l'égard de tous ceux qui nous ont entraînés dans cette impasse», a déclaré l'ancien candidat à la présidentielle dans un billet posté sur son blog lundi. Ã? présent, la question qui se pose est de savoir comment être utile dimanche prochain, en accord avec les principes auxquels nous croyons.» Jean-Luc Mélenchon a justifié sa discrétion au soir du premier tour et jusqu'au lendemain de la clôture des listes pour le second tour (mardi 18 heures). Il souhaite ainsi «éviter les disputes publiques qui aggraveraient la débandade en cours». «D'ici là, c'est aux responsables des partis qui ont formé les diverses listes et mené cette campagne que revient la parole», a-t-il indiqué, attendant de savoir «quelles consignes nous sont données» mardi soir.

    13h35. Chevènement appelle à un «gouvernement de salut public». A la suite de la percée historique du FN, Jean-Pierre Chevènement a appelé ce lundi à la formation «dans les temps qui viennent» d'«un gouvernement de salut public». L'ancien ministre de François Mitterrand appelle aussi à «partout faire barrage au Front national». «Aucun des partis de gouvernement ne peut s'exonérer d'un examen de conscience approfondi, estime-t-il dans un communiqué. Il va falloir redresser le cap et ne pas renouveler les erreurs.»

    13h25. Marine Le Pen : «Le PS a décidé d'un véritable suicide collectif». Arrivée largement en tête (40,64 %) au premier tour dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Marine Le Pen compare la décision du PS de se retirer au second tour des régionales partout où il est arrivé en troisième position dimanche à un «véritable suicide collectif». «Le PS, comme la secte du temple solaire, a décidé d'un véritable suicide collectif par l'intermédiaire du retrait de ses listes forcé, a-t-elle déclaré à Lille. Les socialistes font preuve d'une belle désinvolture à l'égard de leurs électeurs qu'ils considèrent comme, semble-t-il, une sorte de troupeau de moutons que l'on envoie au sacrifice, puisque ces électeurs n'auront aucun représentant pendant six ans.»

    13h15. Grand Est : «C'est l'affrontement qui fera reculer le FN», estime Masseret. Jean-Pierre Masseret, la tête de liste PS en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, confirme qu'il se maintiendra au second tour malgré sa troisième place et le score élevé du FN. «Nous pensons que c'est la meilleure façon de nous opposer au Front national, a-t-il confié à la sortie d'une longue réunion avec son équipe. C'est en siégeant dans l'assemblée territoriale que nous pourrons le mieux faire reculer le FN. Nous savons l'opinion de notre parti (Ndlr : le PS appelle Masseret à se retirer pour faire barrage au FN) mais nous pensons que dans la conjoncture politique actuelle, cette stratégie de l'évitement n'est pas une stratégie qui réussit car à chaque fois, le FN continue à marquer des points. C'est l'affrontement qui fera reculer ce parti. Nous sommes fidèles au parti de Jaurès et de Blum. Nous espérons que l'électorat de gauche va se mobiliser. Je serai accusé de tous les maux de la Terre (...) mais avec mes camarades, nous continuerons le combat.»

    12h55. Plus de 50 % d'abstention. Selon la totalisation définitive des voix établie par le ministère de l'Intérieur, seuls 22 609 602 personnes parmi 45 298 641 inscrites sur les listes électorales ont voté pour ce premier tour des régionales, ce qui porte le taux d'abstention à 50,09 %. Le Front national arrive en tête avec 27,73 %, devant les Républicains et leurs alliés (26,65 %) et le PS et ses alliés (23,12 %).

    12h50. Ile-de-France : Dupont-Aignan ne donne aucune consigne de vote. Crédité d'un score de 6,6 % en Ile-de-France, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) a annoncé qu'il refusait toute fusion et qu'il ne donnait aucune consigne de vote pour le second tour. Réuni en fin de matinée, le bureau national du mouvement a pris la même décision pour la Bourgogne-Franche-Comté, l'autre région où Debout la France a dépassé la barre des 5 % (5,17 %). Sur l'ensemble de la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan a enregistré un score de 3,81 %.

    12h40. Faire élire le FN, c'est «rajouter de la crise à la crise», estime NKM. Contrairement à la ligne du «ni-ni» défendue par les Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet appelle à battre le FN dimanche prochain.

    12h35. Paca : Estrosi en «résistant» sur ses affiches de campagne. Selon la Provence, le candidat des Républicains en Paca se définit comme «le résistant» sur sa nouvelle affiche et sa profession de foi pour le second tour. Après le retrait de la liste PS, Christian Estrosi se retrouve seul face à Marion Maréchal-Le Pen. «Nous avons travaillé toute la nuit pour arriver à ce mot, confie-t-il au quotidien régional. C'est le mot qui doit tous nous rassembler contre le sectarisme du FN. Nous nous en remettons aux valeurs du Conseil national de la Résistance».

    12h30. Nord-Pas-de-Calais-Picardie : le PCF n'appelle pas explicitement à voter Bertrand. Fabien Roussel, tête de liste PCF en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a appelé lundi à «faire obstacle» à Marine Le Pen et au Front national tout en critiquant la «lourde erreur» des socialistes qui ont retiré leur liste pour le second tour dans cette région. «Dimanche prochain, tout doit être fait pour faire obstacle à ce parti», affirme Fabien Roussel (5,32 % des voix au premier tour) dans une déclaration écrite. Mais il s'est bien gardé d'appeler à voter nommément pour Xavier Bertrand, resté seul en lice face à la patronne du FN.

    12h25. «Je suis minoritaire», constate Raffarin. «J'étais pour le retrait de tous ceux qui sont troisièmes , je suis minoritaire», a réagi Jean-Pierre Raffarin à la sortie du bureau politique des Républicains. Avec Nathalie Kosciusko-Morizet, l'ancien Premier ministre était le seul à défendre la ligne du retrait.

    12h20. Grand Est : s'il se maintient, Masseret n'aura pas d'«étiquette socialiste». Jean-Pierre Masseret, la tête de liste PS en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne qui menace de se maintenir au second tour des régionales malgré le risque FN, ne pourra pas se prévaloir de «l'étiquette socialiste», a prévenu Corinne Narassiguin, porte-parole du PS. Selon elle, Jean-Pierre Masseret «est dans une logique d'être dans un bras de fer avec la direction du Parti pour obliger le Bureau national (Ndlr : l'instance dirigeante du PS) à revenir sur sa décision.»

    12h10. «Nous ne sommes pas audibles», admet Juppé. Interrogé à la sortie du bureau politique des Républicains, Alain Juppé a indiqué que les participants ont été «quasiment unanimes» à estimer qu'il fallait maintenir les listes quel que soit le résultat. «La question de la fusion ne se pose pas», a-t-il ajouté avant de se livrer à un début d'autocritique : «Au lendemain de l'élection, après le deuxième tour, il va falloir que nous ouvrions un débat sur la situation actuelle qui fait que, soyons lucides, nous ne sommes pas audibles.»

    11h50. Le bureau politique des Républicains quasi-unanime pour le «ni retrait, ni fusion». Les principaux responsables du parti Les Républicains, réunis en bureau politique à Paris, se prononcent pour le «ni retrait ni fusion» des listes au second tour des régionales, sauf Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Pierre Raffarin.

    11h40. Grand Est : Filippetti appelle au retrait de Masseret. La députée PS de Moselle Aurélie Filippetti demande à Jean-Pierre Masseret, tête de liste socialiste en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, de se retirer et de respecter la consigne de la direction du PS.

    11h35. Juppé opposé au retrait. Après François Fillon, c'est Alain Juppé qui défend la ligne du maintien lors du bureau politique des Républicains.

    11h25. Fillon sur la même ligne que Sarkozy. Au bureau politique des Républicains, François Fillon défend la même position que l'ancien chef de l'Etat sur le «ni retrait, ni fusion». «On ne change pas de stratégie au milieu du gué, affirme-t-il. La fusion ou le retrait n'est pas à la mesure de la gravité de la situation politique. C'est lutter contre la mer qui monte avec des sacs de sables. On serre les dents et on fait campagne sans états d'âme, on reporte après le second tour les examens de conscience». Jean-Pierre Raffarin et Nathalie Kosciusko-Morizet confirment, eux, qu'ils sont favorables au retrait.

    11h15. Sarkozy au 20 heures de France 2, Valls sur TF1. Pendant que le Premier ministre s'exprimera pour la première fois depuis le premier tour au 20 heures de TF1, Nicolas Sarkozy sera sur France 2. Ce dernier répondra notamment à un certain nombre de critiques qui émanent de son camp.

    11h10. Marine Le Pen évoque la «disparition du PS». En conférence de presse à Lille, la candidate FN s'en prend au choix du PS qui a décidé de se retirer avant le second tour pour essayer de l'empêcher de l'emporter dimanche prochain. «Ce retrait peut être le début de la disparition pur et simple du PS», affirme-t-elle.

    11h05. Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon : «Ni fusion, ni retrait» pour Dominique Reynié. Le candidat des Républicains en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, arrivé troisième au premier tour des régionales, confirme sur twitter qu'il maintient sa liste au second tour malgré les appels de ses partenaires centristes à se retirer.

    11 heures. Début du bureau politique des Républicains. Le parti de Nicolas Sarkozy commence sa réunion après le premier tour. Après les premières critiques ce matin dans les médias sur la responsabilité de l'ancien président dans le score du FN, le bureau politique devrait être houleux.

    10h40. Des doutes à gauche sur le retrait. Le choix du PS de se retirer lorsqu'il arrive en troisième position dans les régions où le FN peut l'emporter suscite beaucoup d'interrogations chez les militants, mais également chez des élus de gauche. Ainsi la sénatrice écologiste Esther Benbassa se demande «à qui les retraites vont profiter».

    10h20. «Nicolas Sarkozy hystérise le débat», estime Julien Dray. Sur BFMTV, le socialiste Julien Dray critique l'ancien président de la République : «Nicolas Sarkozy a fait une grosse faute politique, il avait peut-être une opportunité, c'est de dire dans un certain nombre de régions Créons un programme minimum de rassemblement pour l'intérêt de la région, et là il clive, il hystérise le débat.»

    10h15. «A force de crier au loup, on a banalisé le loup», déclare Julien Dray (PS). Le vice-président du conseil régional d'Ile-de-France réagit sur BFMTV au score des candidats du FN : «Il faut reconnaître ce qui s'est passé, il y a une force du Front National qui est incontestable. Il y a une sur mobilisation de l'électorat du Front National, au détriment des autres électorats.»

    10h10. Arno Klarsfeld affirme son désaccord avec Nicolas Sarkozy. L'avocat Arno Klarsfeld, qui a exercé plusieurs missions pour Nicolas Sarkozy lorsque ce dernier était à l'Elysée, n'approuve pas la ligne de l'ancien chef de l'Etat qui refuse «tout retrait ou fusion».

    10h05. «Les consignes des états-majors nationaux pour les autres régions, je m'en fiche», déclare Xavier Bertrand. «C'est ma région qui compte», poursuit le candidat Les Républicains en Nord-Pas-de-Calais-Picardie sur Twitter, alors que le PS s'est retiré dans cette région.

    Il a également déjà déposé sa liste en préfecture pour le second tour, sans rien y changer.

    10 heures. Le maire PS de Metz appelle à voter pour Philippe Richert. Sur France Bleu Lorraine Nord, le maire (PS) de Metz Dominique Gros a appelé à votre pour le candidat des Républicains Philippe Richert dans le but de faire barrage au FN de Florian Philippot.

    9h55. Ile-de-France : «Nous travaillons pour fusionner avec la liste PS de Claude Bartolone», indique Cosse. A la condition qu'il existe un projet francilien de développement avec des projets avancés par EELV, Emmanuelle Cosse estime sur i>Télé qu'il est possible de trouver un accord de fusion avec la liste de Claude Bartolone en Ile-de-France. Au delà, la secrétaire nationale d'Europe Ã?cologie-les Verts va appeler à voter «pour les candidats républicains mais ce n'est pas sans état d'âme». Selon elle, «tout le monde doite se remettre en question, nous y compris» car «une partie de la France adhère aux thèses du FN. Moi, je les combats.»

    9h50. Grand Est : la candidate écologiste appelle à une «coalition». Sandrine Bélier, tête de liste EELV en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, appelle sur France Bleu à «trouver une solution inédite à une situation indédite». «Florian Philippot, c'est 35 % des électeurs, il y a 65 % des électeurs aujourd'hui qui ne veulent pas du Front national comme gestionnaire de la grande région, il faut les entendre», explique-t-elle. Sandrine Bélier appelle donc Philippe Richert et Jean-Pierre Masseret, respectivement tête de liste du Centre et des Républicains et de la liste PS, à discuter. La candidate écologiste ne veut pas parler d'un front républicain, mais d'une «coalition».

    9h40. La droite n'a «pas de leader officiel et légitime», estime Woerth

    En charge du programme pour le parti Les Républicains, Eric Woerth ne ménage pas son président, Nicolas Sarkozy. «La droite n'est pas prête et n'a pas de leader officiel et légitime», déclare-t-il sur i>Télé. Nicolas Sarkozy «est le leader du parti politique ; la primaire va désigner un candidat pour l'élection présidentielle. C'est celui-là ou celle-là» qui sera le leader, ajoute-t-il.

    9h30. Nicolas Sarkozy «n'est pas crédible», estime Hervé Mariton. «C'est l'échec de Nicolas Sarkozy car Nicolas Sarkozy, d'évidence, n'est pas crédible comme représentant d'alternance après avoir lui-même, les Français le lui avaient signifié, échoué avant 2012» estime sur Sud Radio et Public Sénat le député (Les Républicains) de la Drôme. Hervé Mariton dit cependant partager la ligne de l'ancien chef de l'Etat contre tout retrait ou fusion dans les régions où la droite est distancée et le FN menace de l'emporter, tel Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

    9h15. Paca : Jean-Marie Le Pen dénonce une «magouille» après le retrait du candidat socialiste. Interrogé sur France Bleu Provence, Jean-Marie Le Pen estime que la droite et la gauche maquillent «leur déroute» au premier tour des régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur par une «magouille» avec l'annonce du retrait du candidat socialiste Christophe Castaner pour faire barrage au FN. «C'est scandaleux», estime l'ancien candidat à l'élection présidentielle.

    9 heures. «On peut emporter de nombreuses régions», estime Stéphane Le Foll. «On peut emporter de nombreuses régions, ce qui n'était pas prévu», estime Stéphane Le Foll sur Europe 1. «Je pense que sur les trois régions qui avaient été annoncées comme pouvant être gardées, la Bretagne, la grande Aquitaine avec Poitou-Charente et Limousin et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, on est en position de pouvoir conserver ces régions. Et puis il y a beaucoup d'autres régions où le total de la gauche et des écologistes» est supérieur à la droite, argumente le porte-parole du gouvernement. «Le rempart, il faut que la gauche en prenne conscience, c'est elle, la gauche et les écologistes», martèle-t-il.

    8h55. Grand Est : Lagarde (UDI) veut que le PS se retire. Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, prône le retrait des listes arrivées troisième à l'issue du premier tour des régionales. Il souhaite donc que le PS devrait se retire dans le Grand Est. «Il y a là un bidouillage qui m'interroge et j'espère qu'il sera réglé dans les 48 heures, sinon cela veut dire qu'ils ont fait le choix malgré les grandes déclarations de donner une région à l'extrême droite», dit-il.

    8h50. Grand Est : «Je ne polémique pas avec Monsieur Masseret», réagi Cambadélis. Jean-Christophe Cambadélis a immédiatement réagi sur Twitter aux déclarations de Jean-Pierre Masseret sur son intention de se maintenir au second tour. «Je ne polémique pas avec Monsieur Masseret, écrit le premier secrétaire du PS. Le Bureau national du PS a pris position à l'unanimité».

    8h48. Le Guen : «Sarkozy n'est pas à la hauteur.»

    «Nous appelons la droite à prendre ses responsabilités. Pour Nicolas Sarkozy

    (NDLR : président du parti Les Républicains)

    , les électeurs du FN ne sont que des sarkozystes exaspérés. Il prépare la primaire avec des électeurs d'extrême droite. Je ne le vois pas à la hauteur des responsabilités. Je vois cynisme, calcul, sectarisme. Il ne prend pas la mesure des enjeux dramatiques», juge Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, sur France Inter.

    8h47. Le Guen : «Neuf régions où la gauche peut l'emporter.»

    «La gauche rassemblée peut être en dynamique pour gagner certaines régions. On ne peut pas sans arrêt s'autoflageller. Il y a dans au moins trois régions, mais peut-être beaucoup plus, la capacité de l'emporter. Nous appelons à la mobilisation dans les neuf régions où la gauche peut l'emporter», déclare Jean-Marie Le Guen sur France Inter. Interrogé sur le refus du socialiste Jean-Pierre Masseret de se retirer en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, Jean-Marie Le Guen déclare que «le choc et le traumatisme pour des militants qui se sont engagés existe. Mais je suis persuadé que chacun écoutera la voix de la raison dictée par Jean-Christophe Cambadélis».

    8h46. Le Guen : «Ne croyons pas que le FN ne propose rien.»

    «Ne croyons pas que le FN ne propose rien. Il propose la mise à l'écart des Français musulmans, pour dire les choses comme elles sont. Cela conduirait la France au chaos», juge le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen sur France Inter. «Le Front national interroge tout le monde. Je ne crois pas qu'il existe une recette miracle contre les idées d'extrême droite comme elles existent partout en Europe entre crise sans fin, terrorisme et migrants, poursuit-il. J'ai toujours pensé que, depuis un certain nombre de mois, d'années, il y a un électorat d'extrême droite. Cela ne veut pas dire que tous les électeurs du FN sont des gens d'extrême droite. Mais il y a des gens pour lesquels la xénophobie serait une solution.»

    8h45. Le candidat PS du Grand Est refuse de se retirer. Dans un SMS à l'AFP Jean-Pierre Masseret, tête de liste socialiste en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, affirme qu'il refuse de se retirer. Ce, malgré les consignes répétées quelques minutes plus tôt par le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis. Dimanche, le PS est arrivé largement derrière le FN et les Républicains.

    >>>A LIRE AUSSI. Régionales en Grand Est : Masseret (PS) refuse la consigne de retrait de Cambadélis.

    VIDEO. Grand Est : face au FN, le socialiste Jean-Pierre Masseret refuse de se retirer

    8h30. Raffarin n'est pas sur la même ligne de Sarkozy. Sur France Inter, face au risque FN, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin estime que «quand on est troisième, on se retire». Dimanche soir, Nicolas Sarkozy avait expliqué qu'il n'y aurait ni retrait ni fusion de la part des Républicains. «Dans ces situations graves, il faut être extrêmement clair, lisible : quand on est troisième, on laisse le match entre les deux. C'est ma position, je la défendrai devant mon parti», ajoute Raffarin, en évoquant la réunion qui doit se tenir chez les Républicains. Il reconnaît qu'il ne serait sans doute pas majoritaire. Enfin, l'ancien Premier ministre estime qu'il ne faut «pas courir derrière le FN».

    8 heures. Louis Aliot du FN : «Le PS disparaîtra».

    Le candidat frontiste, arrivé en tête en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, s'en prend aux socialistes qui, dans certaines régions, se retirent pour faire barrage à l'extrême droite. «Je demande aux Français de ne pas écouter les incantations du PS, qui sont ridicules. Une alternative à la gestion PS est en marche», explique-t-il. «Les socialistes sont suicidaires. Le PS disparaîtra du paysage politique, car il n'est plus en phase avec les attentes des Français, tant pis et au revoir !»

    7h55. Cambadélis annonce le retrait du PS en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. «Il y a une décision du bureau national. Jean-Pierre Masseret (Ndlr : la tête de liste PS dans la région) doit se retirer», explique le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis sur RTL. Dimanche soir, le candidat socialiste avait affirmé se maintenir. «Quand on se retire, c'est pas pour bouder, c'est pour gagner. Donc nous appelons l'ensemble de nos électeurs à faire barrage au Front national. Je comprends ce que ce retrait veut dire pour nos candidats, mais ils savent que le total de la gauche ne permet pas de se maintenir», ajoute le patron des Socialistes. Selon lui, si le Front National profite de la situation du moment, c'est surtout la division au premier tour qui a coûté la défaite à la gauche. «En PACA, nous avons subi des défaites, ce n'est pas la première, c'est un processus engagé depuis un moment . Si la gauche avait été unie avec les écologistes nous n'en serions pas là», affirme Jean-Christophe Cambadélis.

    7h50. «Le socialistes ont peur», estime Gilbert Collard. Interrogé par téléphone depuis les couloirs de la Maison de la radio, le temps de rejoindre les studios, Gilbert Collard, député Front national-Rassemblement Bleu Marine, considère que le désistement de certaines listes socialistes «a le mérite de retirer deux listes socialistes, ce qui, pour moi, est toujours une bonne nouvelle. Les socialistes ont extrêmement peur qu'on arrive au pouvoir». Selon lui, le FN peut emporter 4 régions. Quant au score réalisé par Marine Le Pen en Nord-Pas-de-Calais - Picardie, où il lui avait déconseillé de se présenter, il ajoute : «Elle a très bien fait de ne pas m'écouter. Il faut écouter Marine.»

    7h40. «On ne se retire pas», assure Rachida Dati.

    La députée européenne Les Républicains et maire du 7e arrondissement de Paris ne déroge pas aux directives de son parti au lendemain des élections régionales. Invitée sur France 2, Rachida Dati indique : «On ne se retire pas et l'on ne fusionne pas avec des gens que l'on combat». «Je pense que Les Républicains vont gagner toutes les régions», poursuit-elle. «Ces résultats sont un avertissement pour tout