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François Hollande au "Monde" : "Il ne s'agit pas de renverser le dictateur syrien"

Entretien exclusif. Le chef de l'Etat défend la nécessité d'une sanction contre Bachar Al-Assad. François Hollande déclare que la France est prête à agir même sans la participation de l'allié britannique.

Propos recueillis par  (New York, correspondant), , et  (Berlin, correspondant)

Publié le 30 août 2013 à 10h46, modifié le 31 août 2013 à 20h31

Temps de Lecture 5 min.

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François Hollande pendant son interview avec le journal

 Le président de la République, François Hollande, a répondu aux questions des journalistes du Monde, jeudi 29 août à l'Elysée.

La France détient-elle la preuve de l'emploi d'armes chimiques le 21 août à Damas ?

La question n'est plus de savoir si des armes chimiques ont été utilisées le 21 août dans la banlieue de Damas. C'est un fait établi. Même les autorités syriennes ne le nient plus. Non, la question, c'est de connaître les auteurs de cet acte effroyable. La France dispose d'un faisceau d'indices qui vont dans le sens de la responsabilité du régime. D'abord, plusieurs agressions chimiques avaient déjà eu lieu en Syrie. Mais celle du 21 août, par son ampleur et ses effets, marque un changement de nature. Or, il est avéré que l'opposition ne détient aucune de ces armes, alors que tous les stocks sont contrôlés par Bachar Al-Assad. Ensuite, le quartier frappé ne l'a pas été par hasard, ni par inadvertance : c'est une zone-clé pour le contrôle par le régime des voies de communication vers Damas. Enfin, tout a été fait dans les heures qui ont suivi ces exactions pour en effacer les traces par des bombardements dont on est sûr de l'origine.

Quelle serait la légalité d'une action militaire ?

Le protocole de 1925 interdit l'usage des armes chimiques. Gazer une population constitue, comme Ban Ki-moon l'a dit lui-même, un crime contre l'humanité. C'est pourquoi l'ONU est saisie. Et qu'une mission d'inspection a été envoyée sur place. Mais il est à craindre que, quelle que soit l'évidence, le Conseil de sécurité ne soit empêché de prendre la résolution nécessaire pour une action. Il est bloqué depuis deux ans sur la question syrienne.

Et s'il demeure bloqué ?

Le massacre chimique de Damas ne peut ni ne doit rester impuni. Sinon ce serait prendre le risque d'une escalade qui banaliserait l'usage de ces armes et menacerait d'autres pays. Je ne suis pas favorable à une intervention internationale qui viserait à "libérer" la Syrie ou à renverser le dictateur, mais j'estime qu'un coup d'arrêt doit être porté à un régime qui commet l'irréparable sur sa population.

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