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Tour Eiffel: un préavis de grève déposé par les syndicats du personnel à partir du 19 février

Les syndicats s'inquiètent de la gestion financière de l'édifice et du manque de moyens pour l'entretenir.

Les touristes risquent d'être déçus. Un mouvement de grève renouvelable est prévu à partir du lundi 19 février prochain à la Tour Eiffel, qui pourrait donc rester fermée ce jour-là. Les syndicats, qui ont déposé un préavis de grève, s'inquiètent de la gestion financière et du manque de moyens pour entretenir la dame de fer.

"Cette grève est dans l'intérêt des Parisiens", explique Aurélien Véron, porte-parole du groupe de droite Changer Paris auprès de BFM Paris Ile-de-France.

Les revendications sont les mêmes qu'en décembre

L'intersyndicale CGT-FO de la Tour Eiffel dénonce la mauvaise gestion financière de l'édifice par la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (Sete). Elle s'inquiète d'un déséquilibre financier qui ne permettrait plus d'entretenir et de moderniser la Dame de fer. Les griefs sont identiques à ceux du précédent mouvement de grève datant du 27 décembre 2023.

À l'origine de ce déséquilibre, le contrat signé en 2017 sur la délégation de service public à la société d'exploitation de la Tour Eiffel, qui appartient à 99% à la ville de Paris. Ce dernier doit se poursuivre jusqu'en 2030.

Une redevance versée à la ville qui va augmenter

En 2024, la redevance versée à la ville de Paris devrait être de 16 millions d'euros. Et elle devrait monter en flèche l'an prochain à 50 millions d'euros selon l'opposition de droite parisienne.

De son côté, la direction de la Tour Eiffel n'a pas souhaité faire de commentaires, puisque des négociations avec les syndicats sont en cours. La ville de Paris n'a pas été en mesure de répondre aux sollicitations de BFM Paris Île-de-France.

Les syndicats espèrent la renégociation de cette redevance avec le changement du modèle économique de cette délégation de service public. Le format actuel ne serait plus "viable et réaliste" d'après eux.

Une gestion critiquée par l'opposition

Pour mener à bien cette renégociation, les syndicats souhaitent avoir un seul interlocuteur avec la ville de Paris pour négocier ce nouveau modèle économique.

Pour la droite parisienne, la gestion de la Sete reflète une gestion financière de la ville de Paris "aux abois", commente Aurélien Véron, porte-parole du groupe Changer Paris auprès de BFM Paris Ile-de-France.

"C'est un mauvais signal sur la gestion de Paris", ajoute-t-elle. L'élue s'interroge sur l'absence de dépense supplémentaire pour l'entretien de la tour Eiffel dans un contexte d'inflation.

Nicolas Dumas