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Supplice chinois à Paris

Le phénomène prend de l'ampleur dans la capitale : les touristes chinois sont de plus en plus victimes de vols avec violence. Des agressions qui mettent à mal l'image de la France.

Par , et

Publié le 10 juillet 2013 à 08h44, modifié le 10 juillet 2013 à 16h02

Temps de Lecture 7 min.

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C'est une interjection bien connue de ceux qui ont vécu ou voyagé en Chine. Il suffit de prononcer "Paris", "France" ou "français" pour que vos interlocuteurs chinois, les yeux pétillants, lâchent à leur tour "langman" : un mot mandarin pour dire "romantique". La capitale française et la France ont toujours bénéficié d'une réputation de charme dans la première puissance économique asiatique. S'y rendre est l'aboutissement d'un rêve pour de nombreux jeunes couples en voyage de noces.

Ce voyage, Gan Di, un jeune étudiant en médecine qui s'est marié début juin à Harbin, dans le nord de la Chine, l'avait soigneusement préparé. A 27 ans, il appartient à cette génération des "balinghou" ("Après 1980"), ces jeunes qui ont profité de la croissance générée par les réformes économiques des vingt dernières années et qui visitent désormais le monde entier, comme l'ont fait 83 millions de Chinois en 2012.

Quelques jours après son mariage, Gan Di et sa femme se sont donc envolés pour Paris. Mais, lors d'un trajet en métro, la lune de miel a tourné au vinaigre. "On a profité du fait qu'il y avait du monde pour se coller à moi. Lorsque je m'en suis rendu compte [mes agresseurs], sont vite descendus", raconte-t-il. Il s'est retrouvé sans portable et sans portefeuille. "Détestables voleurs de Paris !", a-t-il témoigné sur son compte de microblogs.

DE FORTES SOMMES D'ARGENT LIQUIDE SUR EUX

La mésaventure de Gan Di pourrait sembler anecdotique, si les vols à la tire visant spécifiquement les touristes chinois, et plus largement les Asiatiques, n'avaient pris depuis deux ans une allure de phénomène. La police française ne comptabilise pas par nationalité les plaintes déposées, mais les témoignages s'accumulent et la violence de ces vols va croissant. En avril, les employés du Musée du Louvre se sont même mis en grève, las de courir après les pickpockets dans les salles de la Joconde et de la Vénus de Milo.

La cause de ces agressions ? Les fortes sommes d'argent liquide que les touristes chinois portent souvent sur eux. Des liasses qui peuvent dépasser le millier d'euros et qu'il n'est pas rare de les voir sortir de leur poche pour payer un café à 2,5 euros. A Paris, les voyageurs chinois et japonais sont également les plus dépensiers : leur "panier moyen" se situe entre 800 et 1 200 euros…

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