Seuls 30% des trains circulaient ce mercredi matin en Wallonie; les TEC Namur, Liège, Mons et Charleroi poursuivent la grève.
La circulation des bus TEC était fortement perturbée partout en Wallonie à l'exception des provinces de Luxemboug et de Brabant wallon, en raison des actions syndicales des services publics prolongées jusqu'à vendredi.
Les 900 circuits de transport scolaire vers l'enseignement ordinaire et spécialisé étaient par contre tous assurés.
"Des perturbations jeudi au moins aussi importantes que ce mercredi"
Vu la prolongation de la grève annoncée à Namur, Liège, Mons et Charleroi, le groupe TEC annonce qu'il faut s'attendre "à des perturbations au moins aussi importantes que celles connues" ce mardi.
La direction du groupe TEC déplore, dans un communiqué mercredi, la situation de blocage de ses dépôts "empêchant les travailleurs non-grévistes d'assurer le service aux clients, en particulier les étudiants en examens".
Situation à 16 heures
Aucun bus ne circule en province de Liège, exception faite des autobus des dépôts de Verviers (Stembert) et Eupen qui circulaient à 16 heures, ainsi que les sociétés privées. Toutefois, des perturbations ne sont pas à exclure, préviennent les TEC.
Aucun bus ni métro ne circule par ailleurs dans la région de Charleroi à cause des piquets de grève présents dans les différents dépôts. "Seuls deux bus circulent sur la ligne A", précise le département communication des TEC.
À Mons, seuls 4% des services sont assurés; à Eugies, 7% des voyages sont assurés. Dans la région du Centre, toutes les lignes sont supprimées. En Hainaut occidental, les perturbations se font moins sentir avec quelque 70% des services qui sont assurés.
En province de Namur, un tiers des voyages sont maintenus (31%).
En ce qui concerne la province de Brabant wallon, 82% des bus circulent. Enfin, la province de Luxembourg est la moins impactée par les actions syndicales avec 92% des voyages qui sont assurés.
Les voyageurs sont invités à s'informer via le site infotec.be ou via les réseaux sociaux.
TEC: le Brabant wallon, Namur, Liège, Mons et Charleroi poursuivent la grève jusque vendredi
Des assemblées générales sont organisées sur les différents sites TEC en Wallonie. Le personnel est invité à se prononcer sur la poursuite – ou non – de la grève.
À Namur, on sait que les chauffeurs se croiseront les bras au moins jusque vendredi. La CGSP a été rejointe dans son action par les deux autres syndicats, la CSC et la CGSLB. On peut donc clairement parler de grève en front commun pour les TEC Namur.
À Charleroi, outre les tensions du matin, le personnel s’est également prononcé en faveur de la poursuite de la grève. Aucun chiffre n’a cependant été communiqué jusqu’ici par la CGSP quant aux résultats du vote. De son côté, la direction du TEC Charleroi déclare n’avoir encore reçu aucune information sur la suite du mouvement de grogne.
Les agents des TEC du dépôt de Mons Bassin, dépôt principal, se sont réunis ce mercredi matin en assemblée générale et ont voté pour la poursuite de la grève ce jeudi et vendredi, à 62 voix pour et 53 contre. La grève des chauffeurs de bus continuera donc au moins jusque vendredi à Tournai et à Mons. La CGSP demande des AG vendredi tôt dans la matinée afin de décider d’un éventuel arrêt de la grève.
La grève se poursuivra également dans au sein du TEC Brabant wallon jusque vendredi à l'appel de la CGSP. C'est le résultat d'une assemblée générale qui s'est tenue ce mercredi après-midi à Jodoigne. Sur une soixantaine de votants, 70% se sont prononcés en faveur de la poursuite du mouvement.
Plusieurs lignes de train desservies en Wallonie
Le trafic ferroviaire est à nouveau fortement perturbé ce mercredi en raison de nouvelles actions syndicales. "Il y a des lignes où ça roule très peu et d'autres où ça ne roule pas du tout. Aucune ligne ne fonctionne de manière optimale", avait indiqué à 7h la porte-parole de la SNCB, Nathalie Pierard. Seuls 30% des trains circulaient ce matin sur le réseau wallon.
Entre-temps, la circulation des trains s'est quelque peu améliorée au sud du pays. "A 13h00, presque toutes les lignes sont desservies, à l'exception des lignes du Hainaut, à un rythme variable en fonction du personnel disponible et d'éventuels piquets", indique la SNCB dans un communiqué. En Flandre, 80 à 90% des trains circulent.
La société des chemins de fer précise qu'il y a un piquet à Ath et un autre à Mons, qui empêchent ces deux gares d'être desservies.
La circulation est par ailleurs impossible entre Liège et Tongres et entre Liège et Maastricht par manque de personnel. La ligne 132 vers Couvin n'est également pas desservie. Par contre, des navettes de train ont été mises en place entre Landen et Liège et entre Charleroi et Bruxelles, tandis que des trains circulent entre Bruxelles et Namur, mais également sur la dorsale wallonne ou encore en province de Luxembourg.
Signalons enfin que plusieurs actes de sabotage sur le réseau ferroviaire wallon ont été signalés en début de matinée. Six, pour être précis. Essentiellement des pétards d'alerte posés sur les voies, qui ont enclenché automatiquement le freinage d'urgence, a précisé Infrabel ; ainsi qu'un drapeau rouge sur les voies, qui enclenche également ce freinage. Des court-circuits ont également été provoqués pour brouiller les signaux. Ces faits ont été notés à Flawinne, Renaix, Waterloo, Châtelet et La Louvière-Sud, "où des grévistes ont aussi été signalés sur les voies".
Pour sa part, Infrabel juge ces actes "irresponsables et scandaleux" et "se réserve le droit de poursuivre les auteurs qui mettent la vie de personnes en danger". "On a déjà vu des blessés durant un freinage d'urgence".
