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Covid-19 : l'Italie rouvre ses bars, ses restaurants et ses musées

Terrasse de café près du Panthéon, à Rome, en Italie, le 1er février 2021.
Terrasse de café près du Panthéon, à Rome, en Italie, le 1er février 2021. © Yara Nardi, Reuters
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Vidéo par : Natalia MENDOZA
5 mn

Les restrictions anti-Covid en Italie sont, depuis lundi, largement assouplies sur presque l'ensemble du territoire avec la possibilité pour les bars, les restaurants et les musées d'ouvrir de nouveau leurs portes. Une décision critiquée par l'OMS qui estime qu'il est "trop tôt pour assouplir".

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À contre-courant de ses voisins européens, l'Italie a assoupli, lundi 1er février, les restrictions anti-Covid en vigueur dans la plupart de ses régions, permettant entre autres la réouverture des bars et restaurants en journée, ainsi que celle du Colisée et de la chapelle Sixtine à Rome. 

La grande majorité des régions italiennes sont désormais classées en niveau "jaune", c'est-à-dire à risque modéré, à l'exception du Haut-Adige (nord), de l'Ombrie (centre), des Pouilles, de la Sardaigne et de la Sicile (sud), classées en "orange" (risque moyen). Plus aucune région n'est classée "rouge", le niveau de risque le plus élevé. 

Cet abaissement du niveau de risque, qui intervient après un confinement strict pendant les fêtes de fin d'année, a été décidé sur la base de critères comme le taux d'occupation des services de réanimation ou le taux de reproduction du virus, permet entre autres de faciliter les déplacements. 

Les bars et les restaurants, qui ne pouvaient jusqu'ici faire que de la vente à emporter, pourront accueillir des clients à leurs tables jusqu'à 18 h, mais en nombre limité et en respectant les règles de distanciation physique. 

Les musées peuvent aussi rouvrir, mais seulement en semaine, pas le week-end, pour éviter les concentrations de personnes. 

Dès lundi, de hauts lieux du tourisme de la péninsule ont rouvert au public, comme le Colisée ou les encore les musées du Vatican, qui englobent la Chapelle Sixtine et ses célèbres fresques de Michel-Ange.  

D'autres monuments emblématiques de la capitale italienne sont concernés : le Panthéon, la galerie Borghese ou encore le château Saint-Ange. Près de Rome, à Tivoli, la Villa d'Este et la Villa d'Hadrien ont aussi rouvert leurs portes. 

"Il faut encore faire preuve de la plus grande prudence" 

Même si le couvre-feu reste en vigueur sur tout le territoire national de 22 h à 5 h, cet assouplissement contredit la tendance générale des autres pays européens qui mettent en œuvre des restrictions plus sévères. 

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a pourtant averti jeudi qu'il était "trop tôt pour assouplir" les restrictions en raison de la circulation "encore très élevée" du virus.   

"L'Italie est à contre-courant", a confirmé Walter Ricciardi, un expert en santé publique qui conseille le ministère italien de la Santé face à la pandémie, dans un entretien vendredi avec l'AFP. 

Dimanche, la péninsule a enregistré 11 252 nouveaux cas, un chiffre en baisse par rapport aux 12 715 comptabilisés samedi. 

Ce week-end, alors que cet assouplissement avait été annoncé, mais n'était pas encore en vigueur, des milliers de personnes se sont déversées dans les rues et les parcs des grandes villes, conduisant le ministre de la Santé, Roberto Speranza, à lancer une mise en garde : "Le classement en zone jaune ne signifie pas que nous avons échappé au danger, il faut encore faire preuve de la plus grande prudence si nous ne voulons pas annuler les progrès accomplis ces dernières semaines." 

L'Italie, premier pays européen durement touché par la première vague de coronavirus, a enregistré plus de 88 000 morts depuis le début de la pandémie, et la troisième économie de la zone euro a plongé dans sa pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale. 

Avec AFP

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