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Crash de l'A 320 : les travaux de dépollution pourraient commencer en mai

Les équipes sur place vont réaliser des analyses pour connaître le niveau de pollution et choisir es bonnes techniques qui permettront de rendre le site propre. Yves Malenfer/AP

Responsable à la Lufthansa de la restauration du site du crash de l'Airbus de Germanwings, Carsten Hernig est installé près du lieu du drame avec son équipe. Chargé de suivre l'évolution des travaux, confiés à diverses sociétés, il fait le point pour Le Figaro.

Les débris de l'appareil seront-ils bientôt tous retirés?

L'opération va assez vite. Alors qu'elle a débuté il y a une semaine, elle a déjà permis de retirer 35 tonnes de débris, soit 80 % des restes de l'avion. Cette mission a été confiée à une société privée spécialisée dans la décontamination des sites. Une autre entreprise intervient pour l'évacuation par hélicoptère des pièces de l'appareil. Placées sous scellés, ces dernières rejoignent un premier site, où les restes de l'A 320 sont mis dans des sacs. Puis, elles sont remisées dans un hangar à Seyne-les-Alpes, non loin du Vernet. Elles y resteront le temps qu'il faudra et c'est le procureur de Marseille qui en décidera.

Quand aura lieu la dépollution du site?

Nous pensons que l'opération d'évacuation des débris pourrait encore durer quinze jours, mais dès la semaine prochaine, une autre phase de travail relative à la dépollution pourrait démarrer. Il s'agit de réaliser des analyses sur place pour connaître le niveau de pollution et choisir ensuite les bonnes techniques et les bonnes mesures qui permettront de rendre le site propre. Cette première étape se fait avec le concours des services français, la DDT, la direction départementale des territoires et la DREAL, la direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement. Nous disposons déjà d'informations. On estime à 4 tonnes environ le poids du kérosène présent à bord de l'appareil et à 95 litres le volume de l'huile et des lubrifiants. L'appareil ne transportait pas, par ailleurs, de produits dangereux. On sait aussi que le sol du site du crash se compose de 30 centimètres d'épaisseur de terre recouvrant de la roche dure. Les résultats des analyses devraient être communiqués au bout de quelques jours. La phase de dépollution pourrait commencer en mai. Notre objectif est que tous les travaux s'achèvent avant l'hiver, car ensuite la neige rendra impossible toute intervention. Tout ce travail se fait en parallèle de celui mené par la gendarmerie qui continue à extraire les effets personnels des victimes. Nous travaillons en étroite concertation. Par ailleurs, nous faisons réaliser des contrôles hebdomadaires pour vérifier la qualité de l'eau et qu'elle ne soit pas affectée par une quelconque pollution.

Le site du crash est-il surveillé?

La gendarmerie se charge de surveiller les routes qui mènent au site, qui reste interdit d'accès sauf aux équipes travaillant sur place. La Lufthansa a confié la surveillance du site proprement dit à une entreprise privée. Au total, et en dehors des gendarmes, une soixantaine de personnes sont sur place chaque jour et je suis là pour m'assurer que tout se déroule correctement. Notre travail est particulier et se fait en pensant aux victimes. Je resterai sur place le temps qu'il faudra.

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14 commentaires
  • francis 92-53

    le

    tres pro et clair.

  • BHari

    le

    La dépollution, nouveau moyen récupérer des fonds pour un état ou des collectivités en quasi faillite, et un business comme un autre.. pourquoi se gêner puisque les entreprises vont payer..

  • Maurice Costard

    le

    " Cette première étape se fait avec le concours des services français, la DDT, la direction départementale des territoires et la DREAL, la direction régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement." Très intéressante vue sur la stratification et l'empilement des services dans ce pays. Que font tous ces gens le reste du temps ? Et tout ça pour 95 litres de lubrifiants, c'est à dire pas même ce que povoqueraient les vidanges sauvages de 100 clampins durant un week-end. Bon ceci étant je reconnais que jusqu'ici tous ces services ont montré l'image d'un Etat qui fonctionnait.

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